Bonjour Georges,
Les beaux jours de la RIDEF de Reggio Emilia sont terminés. Comment faire vivre l'espoir, en attendant les prochaines rencontres Freinet : le congrès de l'ICEM dans le Sud de la France et la prochaine RIDEF au Bénin dans deux ans ?
Je conseille : la disparition des lucioles, le muralisme et le camp des Milles.
(lire la suite pour en savoir plus).
Parmi ces gens, je citerais Adbel Fattah, que j'ai la chance de connaître et qui essaie de donner de l'espoir aux jeunes du centre culturel d'Aïda. Aïda est célèbre pour son camp de réfugiés palestiniens, situé en Cisjordanie, à quelques kilomètres de Bethléem.
Comment Abdel Fattah redonne t il de l'espoir ? Il aide les jeunes à créer, à s'emparer de leur leur vie difficile pour en faire des créations, des vidéos musicales, des danses, des jeux mais aussi et surtout du théâtre. Pour Abdel Fattah, l'enfant qui joue est un enfant qui revit. Il jette des pierres, il "meurt" mais il peut recommencer. Et ses pierres à lui ne tuent pas.
Les jeunes acteurs et actrices de théâtre encadrés par Abdel Fattah donnent de l'espoir à leurs spectateurs et se se redonnent à eux-mêmes de l'espoir. Ce faisant, ils gardent l'espoir de changer leurs conditions de vie qui sont insupportables.
Il y a aussi le muralisme au Mexique. C'est un manifeste de 1925 pour l'art populaire qui était diffusé en immenses fresques sur les murs et qui est repris par les militants du Chiapas dans leurs petits villages.
Je parlerais du site-mémorial d'Aix. Je vous invite vraiment à visiter ce lieu de mémoire, le camp d'internement des Milles, près d'Aix, où ont été internés des militants anti- fascistes, des républicains espagnols, des gitans et des juifs, de 39 à 42 par l'Etat français.
De nombreux artistes, peintres, écrivains, poètes se sont exprimés et ont aidé les autres à survivre dans des conditions atroces.