Les Chercheurs Collectifs Coopératifs représentent un mode d’organisation particulier du mouvement de l’École Moderne en France qui a permis d’aboutir à des productions scientifiques.

Le fonctionnement du mouvement pédagogique international de l’École Moderne (pédagogie Freinet) entre dans la scientificité de manière originale : il met en avant des valeurs, puis de l’action, pour finalement produire de la connaissance.

Cet ouvrage décrit les rapports qui ont été entretenus entre Freinet et les chercheurs, et plus largement entre le mouvement de l’École Moderne et le milieu scientifique. On y découvre les premières formes prises par les chercheurs collectifs coopératifs (CCC), à travers la description du fonctionnement de certains « chantiers » de l’ICEM.

Grâce à un outillage théorique, permettant de décrire finement la forme et le fonctionnement des CCC, leur fonctionnement est modélisé, à un niveau structurel. Puis ils sont examinés à travers différentes théories, celle de l’institution et celle de la complexité, de la notion de groupe et d’outils appartenant à la psychosociologie classique, à la théorie psychanalytique, la psychosociologie humaniste-existentialiste.

L’activité de recherche doit être constitutive d’une partie d’un travail de classe, d’une partie d’un travail d’enseignement. Le laboratoire légitime c’est la classe, entendue au sens large, c’est le lieu de l’émergence des phénomènes éducatifs qui ne sont observables nulle part ailleurs.

Olivier Francomme est enseignant en sciences de l’éducation à l’ÉSPÉ de l’université de Picardie Jules Verne. Docteur en sciences de l’éducation, habilité à diriger des recherches, il est chercheur associé au laboratoire EXPERICE de l’université Paris VIII. Il est chargé de mission pour la formation et la recherche à la FIMEM (Fédération internationale des mouvements de l’École Moderne). En partenariat avec l’AFIRSE section française, il dirige des recherches actions sur l’accompagnement scientifique des équipes innovantes en France, en Chine, en Grèce.