Soumis par Wanda Gruenwald le 07/02/11 – 20:21
S'immoler plutôt que de vivre dans « L’enfer de l'Impossible ».
En Tunisie, des actes désespérés, des émeutes réprimées dans le sang !
 
Violences répressives et meurtrières en réponse à des manifestations d'une jeunesse exacerbée, reniée, humiliée, sans devenir et sans espoir !
Violences de la rue comme un miroir tendu à des classes dirigeantes despotiques et cruelles, aveugles et corrompues !
 
Le président s’est enfui… Une transition politique qui ne laisse d’inquiéter est en marche… vers quels lendemains ?
 
 
Nous, éducateurs Freinet du monde entier, militants pédagogiques de plus de trente pays de quatre continents, qui portons « le flambeau des valeurs » de coopération et d'entraide , de laïcité et de démocratie,des droits de l'Homme, des droits de l'Enfant, nous nous sentons si bouleversés et tellement concernés et solidaires du peuple tunisien, de sa jeunesse, poussés à se révolter, pour réclamer l'accès aux droits de tout humain à s'exprimer, l'accès aux rouages de la vie sociale, intellectuelle, économique et politique....
 
Nous saluons le courage de nos amis et leur assurons notre soutien indéfectible.
 
L’association Tunisienne de l’Ecole Moderne-Pédagogie Freinet (ATEM) était représentée au Congrés de Nantes, en 1957, qui officialisait la naissance de la Fédération Internationale des Mouvements de l’École Moderne, avant d’organiser à Carthage, une Rencontre Internationale des Educateurs Freinet, en 1973.
 
Ses membres ont participé activement à la vitalité pédagogique de l’école tunisienne.
 
Nous soutenons la volonté légitime de nos collègues pédagogues et de toute la société civile tunisienne, de demander plus de démocratie, plus d'égalité, plus de justice !
 
Nous, qui chaque jour, oeuvrons auprès des enfants et de leurs familles, à l'accès au savoir et à la citoyenneté, nous sommes convaincus que toute forme autoritaire et abusive empêche le développement de qualités propices au développement de la société dans laquelle on vit, nuit à un maillage social nécessaire à la résolution de ses défis, profite à une minorité au dépend d'une population acculée à se révolter, à préférer la mort, moins « dangereuse », moins « insupportable » que la négation absolue de la dignité humaine...
 
Nous attendons des gouvernements de nos différents pays, le soutien sans faille aux aspirations de plus de justice et de dialogue social de cette population laminée par des décennies de silence imposé, de censure, de privations multiples...
 
La conquête de la démocratie, du respect des droits de l'homme, des conditions favorables à l'épanouissement éducatif de tout enfant et du respect de ses droits, au sein d'un environnement plus juste et égalitaire est au centre de nos principes et de nos engagements, est la base et l’objectif d’un projet de société fondé sur la dignité et le respect. 
Que ces convictions qui nous relient soient une force et une énergie pour chacun de nous!!
 
 Le CA de la FIMEM