Soumis par Luis Ricardo le 17/04/14 – 11:46

 

UNE ECOLE LAIQUE DANS UNE SOCIETE’ MULTIETHNIQUE
 
Une bonne école laique est la meilleure forme d’école; aussi bien dans des societès monoculturelles que dans des societés plurielles.
Mais on est encore loin de rejoindre la laicité dans l’école.
Dans nos societes; les identités linguistiques, religieuses et culturelles se sont multipliées.
Mais, au lieu de se traduire en changement, on a élevé des murs de résistence,
Ceux qui veulent une école laique n’ont pas l’intention d’opposer école publique et école privée, mais de promouvoir une école qui ne soit pas dogmatique, confessionnelle.
On confond souvent laicité et athéisme , mais le laic c’est un individu qui n’appartient pas à un ordre, qui n’a pas des obligations religieueses, qui est libre des doctrines indiscutibles.
Ca vaut pour les écoles catholiques, mais aussi pour les madrasses et les écoles des synagogues, toutes les ècoles qui ont au centre l’étude d’un livre consideré source d’une autoritè absolue.
L’école proposée par Freinet c’est la maison ouverte à tout le monde, un lieu ou l’on puisse croître en apprenant tous ensemble, sans privilegier aucune confession religieuse ni aucune ideologie. Pour réealiser cette école les instituteurs doivent changer leur idée de l’enseignement.
Une école de la transmission, autoritaire, c’est le contraire de l’école laique que l’on souhaite.
Il faut que la communauté sociale ( enseignants, éducateurs, parents, politiques, étudiants,..) quittent l’idèe d’une école qui ‘normalise’, qui habitue à se plier à l’autorité, fondée sur les principes de correct/incorrect, qui établit les règles et donne des sanctions. Il faut passer à une idée d’école éducative, capable de faire sortir le monde intérieur de chaque élève et de former, c’est à dire de donner forme et nom aux émotions, aux pensées, aux besoins des enfants.
Pour réjoindre ces objectifs on pense que l’école laique est la meilleure forme d’école:
  • parce qu’ elle refuse les conformismes
  • parce qu’elle n’aime pas l’absence du doute, de la critique
  • parce qu’elle est engagée pour promouvoir des parcours éducatifs qui se basent sur la creativité et sur la recherche
  • parce qu’elle recherche le dialogue, accepte le point de vue d’autrui et elle n’est pas seulement ‘tolérante’
Une telle école ne vit pas seulement de contenus différents, mais surtout de méthodes et d’aptitudes, d’une demarche curieuse et antidogmatique.
Pour comprendre, dialoguer, échanger, il faut une formation interculturelle des adultes.
 
Domenico Canciani
 
( extrait de ‘Cooperazione Educativa’ n. 4 sur la laicité, 2013)
 
 
QUELLE ETHIQUE DU DIALOGUE?
 
Le philosophe Guido Calogero écrivait au 1955 que la principale raison pour la défense de la laicitè c’est que une éducation fondée sur des principes incontestables et sur une doctrine supposée indiscutable produit des hommes au point de vue morale et civique moins solides qu’une èducation sans une obéissance obligatoire. La laicité consiste à ne jamais accepter l’organisation et les instruments de pression réligieuse ou politique ou financière. Il faut entrainer les jeunes à une attentive et respectueuse analyse de n’importe quelle idée ou foi, la nôtre et celle d’autrui.
……..
On soutient parfois que la culture religieuse dans l’école sert à créer une identité forte et cohésive inspirée des valeurs religìeuses de la majorité d’un pays.
Mais il y a une différence entre ‘identification’ et ‘identité’.
L’identification c’est le developpement d’un premier noyau de l’évolution personnelle qui s’appuie sur la similarité et dans un deuxième moment sur la diffèrence, qui est un passage authentique à l’identité.
L’identité sexuelle obéit elle aussi à ce procés: identitication avec son même sexe, différenciation du sexe opposé.
D’après Erikson, l’acquis d’une identitè, soit sociale soit psychologique, est un procés complexe qui implique une definition par similarité avec quelqu’un et par différence avec d’autres.
L’identification c’est par contre un procés plus faible dirigé par la dépendance et par la recherche d’assimilation. L’identité implique une maturation plus solide et consciente, capable d’exprimer les raisons de son choix. Souhaite-t’on un résultat solide ou une assimilation identitaire?
C’est pour ça qu’une education separée, identitaire, souvent justifiée comme droit des familles au choix pour leurs fils, constitue une limitation au libre developpement. L’integration peut se realiser seulement à travers l’interaction qui donne l’opportunité de la connaissance réciproque par moyen de la comparaison. Si, au lieu de faire ocmprendre dans la communauté d’apprentissage qu’est l’école, que l’esprit religieux est commun aux hommes dans le temps et dans l’espace, même en produisant des fois différentes ou à des agnosticismes divers, on separe les enfants en ne leur permettant pas les opportunités de rencontre et de connaissance reciproque, quel futur on va preparer?
 
Cinzia Mion
 
( extrait de ‘Cooperazione Educativa’ n. 4 sur la laicité, 2013)