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Soumis par Wanda Gruenwald le 04/04/11 – 22:14
EDUCATION ET EGALITE DES SEXES
 
     “L'éducation est un droit de l'homme et constitue un instrument indispensable pour atteindre les objectifs d'égalité, de développement et de paix. Une éducation non sexiste est utile à la fois aux filles et aux garçons, et prépare et préfigure des relations égalitaires entre les hommes et les femmes.
 L'égalité, en ce qui concerne la scolarisation est nécessaire pour que les femmes soient les actrices d'un changement souhaitable. L'alphabétisation des femmes est importante pour; d'une part améliorer les habitudes en ce qui concerne la santé, la nutrition, l'éducation familiale et d'autre part pour les former a une participation plus active et égalitaire dans les décisions concernant la société en général.
 Démonstration a été faite que l'investissement dans le droit à l'éducation pour les petites filles et les femmes, est l'un des meilleurs moyens d'aboutir à un développement durable et à une croissance économique soutenue et durable.”
 
   Déclaration de la Plate-forme d'Action de Pékin.
   IV Conférence Mondiale sur les femmes.
            (Pékin 1995)
 
 Le thème de la RIDEF 2012 répond parfaitement aux Objectifs du Millénaire, spécialement pour ce qui est des objectifs 1et 2.
 
     Objectif 2:
     Assurer un enseignement primaire universel.
             Garantir qu'en 2015, tout enfant, qu'il soit fille ou garçon, quelque soit son pays, puisse bénéficier d'un cycle complet d'éducation primaire.
 
     Objectif 3:
     Promouvoir l'égalité entre les sexes et l'autonomie des femmes.
     Eliminer les inégalités entre les sexes dans l'enseignement primaire et secondaire, si possible en 2005 et dans tous les niveaux d'enseignement en 2015.
 
 
       D'autre part, l'OEI a publié en octobre 2008 un document intitulé: “ Finalités Educatives 2021:
 L'Education que nous voulons pour la génération des Bicentenaires”.
 Ce document analyse la scolarisation en Amérique Latine, les projets actuels, les défis existants et les buts à atteindre, dont nous soulignons une priorité qui nous semble importante:
      Supprimer la disparité entre les sexes dans le domaine éducatif, en garantissant à la jeunesse l'accès égalitaire à une éducation basique de bonne qualité pour touset toutes.
 Les chiffres les plus optimistes estiment que 55 millions de filles ne sont pas scolarisées et qu'au moins 23 pays ne sont pas en mesure de garantir une scolarité primaire universelle pour 2015, comme le préconisent les objectifs de développement du Millénaire.
 
    Malgré des progrès significatifs en Afrique subsaharienne et en Asie méridionale c'est précisément dans ces régions que les petites filles sont le moins prises en compte; en Asie du Sud 23,5 millions de filles ne sont pas scolarisées, en Afrique du Centre et de l'Ouest la moitié des filles en est exclue.
 Face à une réalité aussi inquiétante, nous devons souligner que 25% des plus de 15 ans sont analphabètes en Amérique Centrale, principalement des femmes pauvres, indigènes des zones rurales.
 
L'absence de ces droits pour les femmes est le fait de décisions ou d'absences de décisions de la part des adultes, comme le souligne la Déclaration sur le Droit des Enfants, il sera impossible de trouver des réponses cohérentes à ces problèmes sans la participation active des filles et des adolescentes pour résoudre ces difficultés.
 
En conséquence, la recherche de solutions et d'alternatives pour et par les filles devrait faciliter une autre manière d'aborder les processus de démocratisation dans l'espace public, pour que les mineurs soient inclus dans les prises de décisions des adultes ou qu'ils puissent leur demander des comptes. La démocratie à l'École, donner la parole aux enfants, est en ce sens un des principes majeurs de la Pédagogie Freinet.
 
56% de la population en âge scolaire vit dans des pays où il n'y a pas d'égalité de sexe en ce qui concerne l'enseignement primaire, le chiffre s'élève à 87% pour ce qui est de l'enseignement secondaire, la différence étant plus importante pour les adolescentes.
Fin 2005, nous savons que l'objectif d'égalité des sexes, objectifs du “Développement du Millénaire” ont échoué dans 94 pays sur les 149 dont nous disposons d'informations.
86 pays risquent de ne pas atteindre la parité-égalité des sexes pour 2015, 76 pays n'ont pas atteint cet objectif pour ce qui est de l'enseignement primaire, source de souffrance pour de plus en plus de petites filles et d'adolescentes. Si les objectifs avaient été atteint, il y aurait aujourd'hui 14 millions filles en plus à l'école primaire, à noter qu'en 41 pays, qui correspondent à 20 millions de petites filles qui ne sont pas scolarisées, la différence entre sexe s'est approfondie ou s'estompe si lentement qu'on n’atteindra la parité qu'aux alentours de 2040 dans 115 pays (des 172 dont a des informations) sans compter les disparités dans l'enseignement secondaire.
 
Cette discrimination dont souffrent les petites filles et les adolescentes dans le cadre scolaire, est due, en partie, au manque de “modèle féminin” vu le peu d'enseignantes/femmes et l'absence d'une formation initiale et permanente en direction des enseignants/es autour du problème de l'égalité femmes/hommes.
Pour éliminer les préjugés sur l'opportunité d'une scolarisation des filles, une mesure importante serait d'encourager la présence de modèles de référence positifs, comme sont les maîtresses qui peuvent encourager les filles à poursuivre des études.
Etudes qui sont la base nécessaire pour développer toutes leurs potentialités, leur indépendance économique et affective, leur donnant plus de liberté et d'opportunités.
 
Beaucoup de pays en voie de développement souffrent d'un déficit d'enseignantes, particulièrement en secondaire et à l'Université. D'autre part, il semble important de favoriser la formation professionnelle de celles qui sont déjà en poste, favoriser leur sensibilisation pour une approche tenant compte de l'égalité des sexes.
 
Notre priorité est aujourd'hui de chercher toutes les subventions possibles pour financer en partie ou en totalité les frais de participation à la RIDEF 2012 d'enseignants du Tiers Monde, en particulier de femmes enseignantes en difficultés économiques et désireuses de participer à nos réflexions de Léon.
 
 
Les références sont extraites du document:
“Le Droit à l'Éducation pour les Filles” du Rapporteur spécial sur le Droit à l'Éducation de l'ONU, M. Muñoz VILLALOBOS et du document “Objectifs Educatifs 2021”: “L'Éducation que nous voulons pour la génération des Bicentenaires”.